Conditions du jeûne du Ramadan

Actualité culinaire d'algérie

Conditions du jeûne du Ramadan

Le jeûne du Ramadan est une pratique dont l'institution repose sur le Coran et la Sunna.
Le jeûne obligatoire incombe à tous les croyants jouissants de leurs facultés mentales. Cependant, dans certaines moments de la vie du croyant, il lui est autorisé de reporter son jeûne ou de ne pas avoir à l'effectuer.

Cas de la femme en période de menstrues ou de lochies:
La femme se trouvant dans cet état ne doit pas jeûner.

Cas du voyageur:
Il est permis au musulman en voyage de ne pas jeûner et de le remettre à plus tard à condition que la distance à parcourir autorise le raccourcissement de la prière (supérieure à 80 km environ).

Cas du malade:
Le malade qui craint de retarder sa guérison en jeûner ou d'aggraver sa maladie peut reporter son jeûne à après sa guérison.

Lorsque la poursuite du jeûne est susceptible d'entrainer le décès du malade, le report du jeûne devient alors obligatoire.

Cas de la nourrice:
La femme qui allaite peut reporter son jeûne à plus tard, si elle craint que son jeûne aie un effet néfaste sur la santé du bébé.
Toutefois, en plus elle devra pour chaque jour manqué, en plus de le rattrapper, fait oeuvre de charité à raison d'un demi-"andar" (environ 1kg) de mil (ou équivalent en nourriture).

Cas de la femme enceinte:
Si elle craint, du fait de son jeûne, pour sa santé ou pour sa grossesse, elle doit reporter son jeûne.

Cas du vieillard:
Lorsque l'âge n'autorise plus le jeûne, on doit, en contrepartie donner en aumône, chaque jour du jeûne, un demi-"andar" (environ 1kg) de mil (ou équivalent en nourriture).

[pagebreak]

La réparation d'un jeûne manqué

Lorsque le jeûne est rompu, pour une quelconque raison, il devra être réparé en jeûnant un certain nombre de jours en compensation.

Il convient cependant de distinguer deux cas de figures:

- le cas où le jeûneur a rompu son jeûne par oubli ou lorsque le jeûneur se trouve dans une situation lui permettant de reporter son jeûne à plus tard (cas du voyageur, de la femme enceinte, de la nourrice, du malade).

-le cas où la rupture de jeûne est provoquée de manière volontaire et sans que le jeûneur ne se trouve dans l'une des conditions ci-dessus lui pemettant de reporter son jeûne .

Dans le 1er cas, le jeûneur devra réparer son jeûne en jeûnant un nombre de jours équivalent au nombre de jours qu'il a manqué.

Dans le 2e cas, le jeûneur devra effectuer une réparation dite expiatoire ("kafara") selon la manière décrite dans le titre suivant.

A noter que, quiconque, sans excuse valable, retarde de réparer son jeûne jusqu'au Ramadan suivant, doit en plus de réparer son jeûne (une fois le Ramadan en cours terminé), nourir un pauvre pour chaque jour retardé.


La réparation expiatoire (kafara)

Quiconque enfreint volontairement cette obligation divine par le boire, par le manger ou par un rapport sexuel pendant le jour dans le mois de Ramadan, commet un péché et doit effectuer le rachat de ce péché. Il existe trois sortes de réparations ou "kafâra".

Choisir soixante (60) pauvres (miskine) et donner à chacun d'eux la moitié (½) d'un "andar" (environ 1 kg) de mil.
Observer le jeûne pendant deux (2) mois successifs sans sauter un seul jour, faute de quoi, il faut recommencer.
Affranchir un esclave qui lui appartienne en propre et uniquement à lui, lequel est musulman et est bien portant.
Cette réparation est répété autant de fois que la faute est commise.

Recettes aléatoires