succès du vaccin contre le papillomavirus

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succès du vaccin contre le papillomavirus

Le cancer du col de l'utérus est un tueur : 25.000 nouveaux cas chaque année en Europe et 12.000 décès. Heureusement, le papillomavirus, responsable dans la majorité des cas, peut se dépister. Deuxième bonne nouvelle, un vaccin vient de confirmer son efficacité.

Cancer du col et papillomavirus

Le cancer du col est le cancer féminin le plus fréquent, juste derrière celui du sein. Dans la très grande majorité des cas, il est dû à un virus appartenant à la famille des papillomavirus. Or ces virus sont extrêmement répandus, à tel point qu'on estime que plus de 70% des femmes en activité sexuelle sont infectées au cours de leur vie. Toutefois, les cellules précancéreuses ne se développeront que chez une petite proportion d'entre elles.


Bientôt un vaccin contre le papillomavirus

Le fait que les papillomavirus soient si répandus montre bien la nécessité de disposer d'un vaccin contre ces derniers. Depuis de nombreuses années, plusieurs groupes de chercheurs travaillent sur ce projet. En 2003, l'un des candidats vaccins ayant passé avec succès tous les tests, il a enfin été expérimenté sur une population de femmes volontaires. Celui-ci est dirigé contre deux des virus les plus fréquents, le HPV 16 et 18. Près de 400 volontaires ont bénéficié à trois reprises d'une injection du vaccin, tandis que 400 sujets témoins ont reçu un placebo. Après un suivi de 4 à 5 années, comprenant des frottis annuels et des recherches du virus, l'efficacité et la tolérance se révèlent très bonnes. Près de 98% des femmes vaccinées présentent des anticorps anti-HPV 16 et 18, preuve qu'elles sont capables de se défendre spécifiquement contre ces virus. En d'autres termes, elles ont été protégées de l'infection par ces papillomavirus et donc du cancer du col.
Les chercheurs soulignent par ailleurs que la vaccination offre une protection supplémentaire contre deux autres papillomavirus, le HPV 45 et 31, lesquels sont les 3e et 4e virus les plus fréquemment impliqués dans les cancers du col.


En pratique : dépister le cancer du col

En attendant la mise sur le marché d'un tel vaccin, l'objectif est de dépister les lésions précancéreuses à temps, lesquelles peuvent disparaître sans séquelle à condition de les traiter précocement.
Pour cela, la procédure à suivre est simple puisqu'il suffit de consulter régulièrement un gynécologue afin de bénéficier d'un frottis et le cas échéant d'un test de détection du papillomavirus (test HPV). Il faut savoir qu'avec un frottis normal et un test HPV négatif le risque de développer un cancer du col est quasiment nul.


The Lancet, 6 avril 2006, édition accélérée en ligne.

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