Cancer du sein : le marathon des patientes

Actualité culinaire d'algérie

Cancer du sein : le marathon des patientes

Cancer du sein : le marathon des patientes
Une Française sur dix aura un jour à se battre contre un cancer du sein. Se battre est bien le mot, car vaincre le cancer du sein constitue un vrai marathon, dont beaucoup sortent gagnantes…
La vie est différente après un cancer, plus intense, plus vraie. Les progrès de la médecine permettent bien des victoires.

Le diagnostic est pire qu'une douche froide, il est sidérant. Apprendre que l'on est atteinte d'un cancer est terrible. On n'arrive plus à penser. Puis, petit à petit, on entend la voix du médecin qui explique que l'on peut se battre, que les armes ne manquent pas et que les chances de succès sont réelles. Alors, on reprend du poil de la bête. Les infirmières aident aussi. Elles ré-expliquent et répondent aux questions.




La chirurgie comme première étape

La chirurgie est la première étape. Paradoxalement, si la tumeur est petite, on enlève tout le sein : ainsi on est sûr que tout le cancer est éliminé et on se concentrera ensuite sur la reconstruction. Ce n'est pas évident à comprendre, et pourtant c'est très logique : on vise le 100% de succès. Si la tumeur est un peu plus grosse, on limite l'intervention car il va falloir la compléter par d'autres moyens comme la radiothérapie, la curiethérapie et la chimiothérapie. On enlève aussi un ganglion au niveau de l'aisselle, le ganglion sentinelle. S'il est indemne, on arrête là. S'il contient des cellules cancéreuses, on enlève les autres ganglions autour.




La radiothérapie et la curiethérapie

Une fois la chirurgie passée, la radiothérapie prend le relais. L'objectif est d'irradier la zone concernée par des rayons radioactifs qui détruisent les cellules de la zone visée. Ces séances inquiètent beaucoup, car la patiente se retrouve seule face à une machine impressionnante. Tout est paramétré et c'est de la très haute technologie. Malheureusement, les rayons abîment souvent la peau. La radiothérapie est parfois complétée par de la curiethérapie : des fils d'iridium sont placés à l'emplacement de la tumeur. Ils la détruisent de l'intérieur.




La chimiothérapie

Plusieurs traitements sont proposés en complément de la chirurgie et de la radiothérapie.
Les premiers ont vocation à s'opposer aux estrogènes. La croissance de la plupart des tumeurs du sein est en effet accélérée par ces hormones féminines. Il s'agit de provoquer une ménopause artificielle qui sera réversible ultérieurement si besoin. Les inconvénients sont ceux de la ménopause, dont les bouffées de chaleur.
Les seconds s'attaquent directement aux cellules en les empêchant de se multiplier. Ces produits sont toxiques pour toutes les cellules qui se multiplient rapidement, les cellules cancéreuses bien sûr, mais aussi celles du sang et celles de la base des cheveux. Anémie (et donc fatigue) et perruques peuvent être au rendez-vous.




Le calme après la bataille

Ce ne sont pourtant pas ces terribles épreuves qui marquent le plus les femmes dans ce marathon. C'est le plus souvent l'étape suivante, le calme après la bataille. Tout a été fait. Il faut reprendre une vie normale. Les consultations s'espacent. L'objectif est de tenir le plus longtemps possible sans rechute, voire surtout de ne pas rechuter. Mais on n'est plus dans l'action contre le cancer. Maintenant il faut attendre et revivre avec un entourage qui veut que tout reprenne comme avant. Pourtant, rien ne sera plus jamais comme avant. Il faut avoir vécu cela pour le comprendre…




Le précieux soutien des autres

La découverte suivante est essentielle : on n'est pas seule… D'autres personnes sont engagées dans le même marathon et on peut s'entraider. Des groupes de parole sont formés. Les échanges sont fructueux et il a été démontré que ce soutien psychologique est très performant pour faire baisser le taux de rechute. Le soutien des psychiatres et des psychologues est aussi précieux. Et pour la tête, il ne faut surtout pas oublier le sport : toute activité physique est bonne et tout aussi performante.

Avec les autres, avec soi-même, on se redécouvre. On porte un autre regard sur sa vie passée. On se rend compte que l'on s'est souvent battue contre des moulins à vent, ou bien que l'essentiel est ailleurs. On repense sa vie qui devient très précieuse. Bien souvent, on se rend compte qu'on se négligeait avant. On délaissait aussi ce qui fait le sel de la vie à savoir les autres et les relations vraies. Certaines parlent d'une renaissance ou d'une métamorphose.

Ce vécu des patientes, si riche et si important à comprendre pour celles qui se lancent dans ce nouveau combat, est retransmis par des associations comme « Etincelle ». Cette dernière vient de publier un guide, co-écrit par le Dr Marc Espié (Directeur du Centre des maladies du sein à l'hôpital Saint Louis).

N'oublions pas enfin que ce combat, aussi terrible soit-il, est rendu possible par une médecine moderne. Celle-ci nous donne la possibilité de nous battre et souvent de gagner. C'est une médecine en constant progrès dont nous pouvons tous être fiers.

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