J'ai une boule dans mon sein : est-ce un cancer du sein ?

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J'ai une boule dans mon sein : est-ce un cancer du sein ?

Il existe toutes sortes de boules susceptibles de se développer à l'intérieur des seins. Dans neuf cas sur dix, elles sont bénignes. Inversement, une boule sur dix est maligne, c'est alors un cancer du sein. Quels sont les signes d'un cancer du sein ? Quand consulter ? Le Dr David Elia* répond précisément à ces deux questions.

Les femmes consultent souvent en gynécologie car elles ont mal au sein, sentent quelque chose à l'intérieur, palpent une boule. Elles s'inquiètent immédiatement, pensant au pire, c'est-à-dire au cancer du sein. Or il faut savoir que dans 90% des cas, les boules à l'intérieur des seins sont bénignes.
Mais il est également vrai que le cancer du sein est une maladie en pleine croissance. Le nombre de cas a augmenté de 30% dans le monde depuis 30 ans.






Quels sont les signes du cancer du sein ?

Dr David Elia : Tout d’abord, il n’y a pas un cancer du sein, mais des cancers du sein qui diffèrent selon leurs types histologiques, leur virulence, leurs récepteurs hormonaux, leur étendue, etc. Mais ce sont surtout les niveaux d’agressivité des cellules cancéreuses qui varient d’une tumeur à une autre et d’une femme à une autre.
Ce que nous souhaitons tous, c’est le dépistage précoce du cancer du sein. Ne sachant pas empêcher sa survenue, notre ambition est d’intervenir le plus tôt possible, condition qui augmente les chances de guérison.

Malheureusement, il n’y a pas vraiment de symptômes révélateurs d’un cancer du sein. Il n’y a pas de douleur. Le signe le plus classique que peut détecter une femme, c’est la présence d’une boule. Mais comme la grande majorité des boules à l’intérieur des seins sont bénignes, la femme ne peut pas savoir a priori s’il s’agit d’une tumeur bénigne ou maligne. Il faut donc qu’elle consulte un médecin et passe une mammographie et une échographie (l’échographie ne doit pas être négligée car elle détecte 10% des cancers du sein non dépistés à la mammographie).

Très tôt, la mammographie peut par exemple montrer des micro-calcifications. Même si les glandes mammaires produisent normalement du calcaire, ici, cette accumulation soudaine désigne parfois le lit d’un cancer du sein.
Ce stade est particulièrement favorable car il signifie généralement que la lésion est limitée et que les ganglions ne sont pas atteints. Il ne sera alors pas utile de recourir à la chimiothérapie (une éventuelle radiothérapie pourrait suffire) et on peut se cantonner à enlever la région présentant des micro-calcifications, sans toucher davantage au sein. On peut donc le plus souvent dans ce cas obtenir la guérison sans chimiothérapie et avec une chirurgie très limitée.

Plus tardivement, il y a tous les autres stades des cancers qui nécessitent des interventions plus ou moins lourdes selon le stade de la tumeur, la taille, l’agressivité, le type histologique, la présence de récepteurs hormonaux dans les cellules, l’envahissement des ganglions ou non etc.






Comment dépister un début de cancer du sein ?

L'autopalpation faite par les femmes n'est pas si facile que ça. Par définition, les seins sont vivants et très évolutifs, leur dureté varie, des boules bénignes apparaissent puis disparaissent, etc. De plus, beaucoup de femmes ne souhaitent pas s'auto-examiner régulièrement car ça les inquiète encore plus.
Les gynécologues examinent les femmes une à deux fois par an et trouvent parfois, eux aussi, des boules. Leur nature bénigne ou maligne est déterminée par mammographie et l'échographie.

En ce qui me concerne, je préconise une mammographie et une échographie tous les 18 mois, ce qui est plus rapide que les recommandations classiques (tous les 2 ou 3 ans).
Et ce, à partir de 40 ans, même si entre 40 à 50 ans il n'y a pas beaucoup de cancers (c'est après 50 ans qu'il y en a le plus).

Il faut bien dire aux femmes que la douleur n'est pas un signe de cancer du sein. Généralement à tort, plus elles ont mal, plus elles pensent qu'il s'agit d'un cancer très agressif. Inversement, il s'agit le plus souvent d'une mastose ou d'un kyste.
Mais pour être rassuré, il faut consulter régulièrement et en cas d'anomalie, comme une boule à l'intérieur du sein ou une douleur.



* Le Dr David Elia est gynécologue, rédacteur en chef du magazine GENESIS, leader de la presse gynécologique ; il publie régulièrement dans les revues scientifiques et est l'auteur de plus de 35 livres grand public. Il a également créé un site internet à destination des femmes : www.docteurdavidelia.com.
Et enfin, le Dr David Elia est membre du comité scientifique d'e-sante.

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