Thyroïde : bilan, symptômes et compagnie

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Thyroïde : bilan, symptômes et compagnie

Hypothyroïdie, hyperthyroïdie, goitre, nodule chaud, hormones hypophysaires… Fatigue, nervosité, hyperactivité, variation du poids… La thyroïde peut faire parler d'elle de bien des façons. Le Dr Brigitte Delemer*, endocrinologue, fait le bilan avec nous.

CuisineMonde : En quoi consiste le bilan de la thyroïde ?

Dr Brigitte Delemer : Le bilan de la thyroïde peut être réalisé à partir d'une prise de sang. On mesure les taux des hormones thyroïdiennes dans la circulation sanguine et le taux d'une hormone hypophysaire, appelée TSH, laquelle reflète la fonction thyroïdienne. Lorsqu'elle est élevée, on pense à une hypothyroïdie. Inversement, lorsqu'elle est basse, on pense à une hyperthyroïdie.

Ce bilan sanguin est réalisé lorsqu'un patient présente des symptômes évocateurs d'hypothyroïdie ou d'hyperthyroïdie (voir ci-dessous). On vérifie ainsi si les symptômes correspondent bien à une maladie de la thyroïde.
On peut également réaliser ce type de bilan, en cas d'anomalies évocatrices d'une association avec une pathologie thyroïdienne, comme une hypercholestérolémie ou un diabète de type 1.

L'autre bilan est morphologique. Le médecin palpe la glande thyroïde, située à la base du coup. Il peut alors repérer une anomalie, comme un goitre (qui veut dire grosse thyroïde) ou un nodule. Le patient est parfois gêné au niveau du cou ou peut repérer une grosseur devant son miroir.
On réalise alors une échographie de la glande thyroïde, à partir de la laquelle on mesure la taille de la thyroïde, on évalue son échogénéicité, on repère les nodules et on les mesure.
De temps en temps, en seconde intention, on pratique une scintigraphie, afin de savoir si le nodule repéré est hyper-fonctionnel, c'est-à-dire s'il capte le produit injecté en scintigraphie, c'est alors un nodule chaud, ou s'il est hypo-fonctionnel, dans ce cas il ne capte pas le produit injecté.

Si un goitre ou un nodule est repéré, on réalise une prise de sang afin de déterminer si cette anomalie morphologique de la glande thyroïde s'accompagne aussi d'une anomalie hormonale.

CM : Quand réaliser ces deux bilans de la Thyroïde ?

Dr Brigitte Delemer : Le bilan ne se justifie pas en situation asymptomatique.
A l'heure actuelle, la seule prévention est réalisée chez le nouveau-né : on mesure le taux de TSH afin de savoir si l'enfant a une hypothyroïdie néonatale. Ce dépistage est obligatoire au 3e jour de vie, et consiste à déposer une goutte de sang sur un buvard. On repère ainsi cette pathologie qui grève complètement le futur développement normal du bébé, notamment au niveau de son cerveau. En France, l'hypothyroïdie néonatale touche un nouveau-né sur 4.000.
Il n'existe aucun dépistage chez l'adulte, ni même chez la femme enceinte ou après la ménopause, alors que c'est une question qui pourrait être posée.

CM : Quels sont les symptômes d’une pathologie thyroïdienne ?

Dr Brigitte Delemer : Fatigue, coup de blues, nervosité ou hyperactivité, variation importante de poids, dysfonction sexuelle, etc., sont autant de troubles souvent impartis à tort ou à raison à la thyroïde. Car en effet, il s'agit d'un ensemble de signes non spécifiques qui amène à rechercher une anomalie fonctionnelle de la thyroïde.

Les deux grands signes de l'hyperthyroïdie sont des palpitations et une tachycardie, et une perte de poids, alors que le sujet continue à manger normalement. Ces symptômes s'accompagnent d'une grande nervosité, d'une grande instabilité du caractère et d'une hyperexcitation permanente. On recherche alors une anomalie fonctionnelle thyroïdienne. Mais à côté des deux grands facteurs cités précédemment, on voit que la nervosité n'est pas un symptôme très spécifique. Il faut donc savoir la positionner à côté d'une accélération cardiaque ou d'une perte de poids, lesquelles sont parfois très modérées. On peut donc être amené à faire des dosages afin de vérifier l'hypothèse impliquant la thyroïde.

Concernant l'hypothyroïdie, les symptômes sont plutôt de la fatigue et une petite prise de poids, car l'organisme tourne moins vite, comme au ralenti. Chez certains patients, ces symptômes s'amplifient, à tel point qu'ils ne peuvent plus mener une vie normale. Ils sont extrêmement fatigués, souffrent de crampes dans les muscles, de frilosité, de constipation, se sentent gonflés et leur cœur ralentit. L'énergie leur manque, ils sont atteints d'une lenteur.
Devant ces symptômes aspécifiques, on réalise évidemment un dépistage de l'hypothyroïdie, avec un dosage de TSH.

* Dr Brigitte Delemer, endocrinologue, médecin et professeur d'endocrinologie au centre hospitalier universitaire de Reims.

1ère Semaine nationale de la thyroïde : « La thyroïde et vous… »
Du 3 au 9 octobre 2005, les professionnels de santé se mobiliseront pour sensibiliser et informer les Français du rôle essentiel joué par la glande thyroïde. Sous l'égide du Club Thyroïde et avec le soutien de la Société française d'endocrinologie (SFE), cette première semaine d'envergure nationale permettra de relayer auprès du grand public de nombreuses informations, répondre à des interrogations et mettre fin à certaines idées reçues.
A travers des conférences, la mise à disposition de brochures dans les cabinets médicaux et officines, l'ouverture d'un site web, la Semaine nationale de la thyroïde devrait ainsi permettre à un plus grand nombre de prendre conscience de l'influence de cette glande dans leur vie quotidienne. Cette semaine sera également relayée par des actions spécifiques dans les grandes villes comme Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, et Toulouse.

* Dr Brigitte Delemer, endocrinologue, médecin et professeur d'endocrinologie au centre hospitalier universitaire de Reims.

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