Ramadan & Santé ( Suite )

Actualité culinaire d'algérie

Ramadan & Santé ( Suite )

Conséquences biologiques

Outre la glycémie dont on vient de parler, la calcémie accuse en début de nuit, une diminution significative, mais sans atteindre le seuil inférieur de la normale. Le cholestérol total et l'oxydation des graisses augmentent significativement, de même que l'uricémie. Le taux d'insuline diminue le jour pour augmenter le soir, tout comme la gastrine. Les globules blancs et les plaquettes une légère diminution. Le pH gastrique voit sa moyenne diminuée ; cette diminution persiste un mois après le ramadan.
Le jeûne du mois de ramadan semble par contre n'avoir aucune influence sur la pression artérielle et la fréquence cardiaque mesurées en ambulatoire pendant ce mois.

D'une manière générale, le jeûne semble bien supporté par les personnes saines.

Les conséquences sur la santé des malades et la morbidité propre du ramadan ont été l'objet de différentes études. On a décrit plusieurs situations :

* La fréquentation des urgences pour accident augmenterait pendant le ramadan dans certaines études. Ainsi les admissions dans un hôpital du Qatar ont montré une augmentation des admissions pour ulcère duodénal et asthme bronchique et une diminution des hospitalisations pour angor et hypertension artérielle. Cette étude a été confirmée par d'autres réalisées dans d'autres pays musulmans.
* La pathologie asthmatique est aggravée, conséquence probable d'une mauvaise observance médicamenteuse, et ce, malgré la non consommation de tabac pendant la journée.
* Les pathologies psychiatriques sont exacerbées, a priori pour des raisons d'observance médicamenteuse.
* Sur la grossesse et l'allaitement, les conséquences du ramadan sont moins bien connues. Pour certains, le jeûne aurait des conséquences néfastes tant sur le score d'Apgar qui diminue que sur la déshydratation qu'il accentue pendant l'allaitement.
* Enfin, on note une stabilité des hospitalisations consécutives à la décompensation d'un diabète. Le diabète non insulino-dépendant est l'une des affections les mieux étudiées pendant le ramadan. Malgré la grande diversité des adaptations posologiques spontanément adoptées par les patients, et une proportion importante de patients déséquilibrés, il n'y a pourtant pas d'augmentation sensible des hospitalisations pendant cette période pour cette pathologie. L'inversion des prises semble sûre.

S'il ne semble pas entraîner de conséquences majeures sur la santé des malades, le jeûne nécessite néanmoins une prise en charge spécifique qui passe notamment par l'adaptation des schémas et des posologies de traitement, et des conseils pratiques de prévention pour limiter la morbidité.

Recettes aléatoires