Les malades face au Ramadan

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Les malades face au Ramadan

Il est très dangereux de faire le Ramadan lorsque l’on est malade. Sur le Continent certains malades risquent leur vie en refusant de suivre cette indication. Est-ce une manière de mettre à l’épreuve leur foi, ou un risque inconsidéré ? Le médical et le religieux se chargent de nous éclairer.

Faut-il se résigner à rompre le jeûne ou résister à l’épreuve en cas de maladie pendant le ramadan ? La question fait débat dans les hôpitaux du Continent, dans la mesure où certains malades refusent de prendre leurs médicaments, et mettent leur santé en danger. Les Médecins nous ont apporté leur éclairage sur les risques encourus, ou les précautions à prendre, et les Imams nous ont précisé les dires du Coran.

Bras de fer entre médecins et malades

Malgré la maladie, certains musulmans mettent un point d’honneur à bien faire leur ramadan. Pour le personnel soignant de l’Hôpital Ibn Baitar à Fès (Maroc), les malades souhaitant jeûner sont ceux qui posent le plus de problèmes. « Il est assez difficile de leur faire cerner les dangers qu’ils encourent, car la plupart veulent vivre leur foi, et souffrent de ne pouvoir faire comme les autres musulmans », nous indique-t-on à l’hôpital. Il arrive que malgré l’avis du médecin, ils jeûnent tout de même. Dans ce cas, ils ne prennent pas leurs comprimés, et refusent de s’alimenter, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses (complications, opérations...) sur leur état de santé.

Selon le Dr Sebbani Omar, médecin à Marrakech, il existe différents types de malades, donc diverses approches. « Ceux qui souffrent de diabète ne jeûnent pas. Il arrive que des personnes diabétiques ne suivent pas nos consignes, et nous obligent à intervenir pour des cas d’hypoglycémie. De même, ceux devant subir une opération sont exemptés de ramadan. Les malades en réanimation et sous perfusion ne se posent pas la question, car ils sont pleinement conscients des dangers qu’ils encourent. Les personnes hospitalisées pour une jambe cassée, par exemple, peuvent jeûner, mais dans certaines conditions, et en prenant soin de ne pas oublier leurs médicaments à la fin de la journée ».

Les malades qui jeûnent pendant le ramadan doivent consulter régulièrement leur médecin et respecter les posologies réadaptées et autres indications médicales. Généralement, la prise de comprimés est répartie à raison de deux heures d’intervalle, une fois l’heure de rompre passée. Cela se fait généralement en deux ou trois prises. Il est conseillé, selon l’Hôpital Ibn Baitar de respecter les prescriptions du médecin, mais surtout de ne pas faire bombance, afin d’éviter tout risque de complications.

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