Grippe aviaire : ce qu'il faut savoir

Actualité culinaire d'algérie

Grippe aviaire : ce qu'il faut savoir

Maintenant que la grippe aviaire est en France, il est important de disposer d'informations concrètes sur cette maladie afin de s'assurer de la meilleure protection possible. E-santé vous propose un point complet des connaissances actuelles.

La grippe aviaire est chez nous



Un élevage de dindes décimées dans l'Ain, des cygnes et d'autres oiseaux morts un peu partout en Europe, la grippe aviaire est bien installée dans nos pays avec le retour des oiseaux migrateurs. Un chat en a même été atteint.

Cela fait maintenant trois années que ce virus circule dans le monde, en commençant par l'Asie du Sud-Est, pour toucher maintenant l'Afrique et tout le continent Eurasien. Chez les volailles, le virus H5N1 entraîne une mortalité de plus de 70%. Les canards eux, potentiellement porteurs sains, sont des propagateurs du virus, au même titre que d'autres oiseaux très probablement. D'une manière générale, tout oiseau est potentiellement porteur dès lors que le virus de la grippe aviaire a été incubé pendant 3 à 7 jours.

Une centaine de cas ont été diagnostiqués chez les hommes, avec des taux de mortalité de plus de 50%. Dans tous les cas, il s'agissait d'une contamination directe de l'animal malade à l'homme : aucun cas de contamination interhumaine n'a été rapporté à ce jour.




Ce qu’il faut faire dès maintenant

Dès maintenant, un certains nombre de règles simples doivent être appliquées. Elles sont toutes très logiques :
- éviter tout contact avec des oiseaux morts ou vivants. Dans les villes, éviter de laisser les enfants jouer avec les pigeons et les oiseaux des étangs,
- se laver les mains à l'eau et au savon avant de passer à table (bonne habitude à reprendre car elle limite bien des contagions…),
- bien cuire les volailles et les œufs.

La consommation de volaille et d'œufs est sans risque dans le circuit actuel, vu le haut niveau de surveillance qui existe déjà. De toutes façons, soyons réalistes, on trouve des œufs dans de très nombreux plats et desserts !




Le risque d’une pandémie grippale

Pour l'instant, l'épidémie ne concerne que les animaux.
Cette épizootie peut ne jamais évoluer vers une forme humaine. Rappelons que ce fut déjà le cas lors de l'épidémie de Hong Kong qui a été stoppée en 1997 par l'abattage de 1,5 million de poulets.

Mais le risque existe d'une mutation du virus H5N1 vers une forme qui pourrait se transmettre d'homme à homme. Le risque de pandémie mondiale serait alors majeur. Ce fut le cas en 1917 pour la grippe espagnole qui toucha en deux ans la moitié de l'humanité avec un taux de mortalité de 2% (ce qui entraîna la mort de 30 millions de personnes…).

Si les chiffres de la grippe espagnole restent imprimés dans notre esprit, le contexte est complètement différent aujourd'hui, ce qui devrait transformer le cours des événements :
- les premiers cas seront vite repérés car le système d'alerte est très performant,
- la surveillance des élevages et des abattages est particulièrement rigoureuse,
- les limitations de circulations, l'arrêt des transports en commun, la fermeture des écoles, etc., sont déjà prévus dans le plan gouvernemental (cf. dans le département de l'Ain),
- des stocks de Tamiflu®, le médicament antiviral spécifiquement adapté à la grippe, ont été constitués,
- la France a déjà commandé 20 millions de doses du futur vaccin au laboratoire Sanofi-Aventis, leader en la matière.

Avec un tel dispositif, les conséquences d'une pandémie touchant la France devraient être limitées.




Ce qu’il faut savoir en cas de pandémie

En cas de pandémie, ce qu'il faut savoir est simple : il existe un traitement antiviral, le Tamiflu®, qui est très efficace s'il est pris le jour même des premiers symptômes et qui est encore efficace s'il est pris le lendemain. Après, c'est trop tard.

L'important c'est donc que le diagnostic soit fait rapidement et que le traitement soit délivré tout de suite. En pratique, le diagnostic se fait en deux temps : analyse des signes cliniques par un médecin qui prescrit une prise de sang à la recherche du virus. Le résultat est potentiellement connu dans les 6 heures, en tout cas dans la demi-journée.

Il est donc essentiel de connaître soi-même les symptômes de la grippe pour appeler le médecin sans attendre : les symptômes classiques de la grippe sont les suivants :
- début brutal,
- fièvre et frissons,
- toux,
- maux de gorge,
- maux de tête,
- courbatures,
- fatigue.

C'est le début brutal qui est le plus caractéristique de la grippe, d'où le nom (qui agrippe)…

Cependant, d'autres symptômes sont à connaître car les cas de grippe aviaires que l'on a observés chez l'homme ne se sont pas tous déroulés de manière classique, en dehors de la fièvre au-dessus de 38°C qui est toujours retrouvée. Des cas de diarrhées, de vomissements, de douleurs abdominales ou thoraciques et des saignements du nez et des gencives ont été relevés. Les symptômes respiratoires ne sont donc pas obligatoires au début.




Qui appeler ?

Dès lors que l'alerte sera donnée dans votre région,si vous présentez des symptômes classiques de grippe ou des symptômes intestinaux, vous devez appeler votre médecin de famille sans tarder. C'est lui qui viendra chez vous pour vous examiner et pour faire le prélèvement sanguin. En cas de difficulté à le contacter ou à obtenir un rendez-vous, vous pouvez appeler le 15 qui enverra un autre médecin.

Il est indispensable de savoir que le virus H5N1 a une incubation moyenne de 7 jours (contre 2 à 3 pour la grippe classique). Autrement dit, si votre diagnostic est confirmé, il faudra prévenir les personnes que vous serez susceptible d'avoir contaminées dans votre entourage durant les sept derniers jours.

Voilà, vous savez l'essentiel. Il ne vous reste plus qu'à vous tenir informé de l'actualité !

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