Dis-moi ce que tu bois, je te dirai ce que tu manges…

Actualité culinaire d'algérie

Dis-moi ce que tu bois, je te dirai ce que tu manges…

Selon une étude danoise, le fait que vous achetiez de préférence du vin ou de la bière est en relation étroite avec le contenu diététique de votre assiette. Plus concrètement, les amateurs de vin mangent mieux que les amateurs de bière…

Les comportements d'achats des consommateurs en matière de nourriture sont de plus en plus « espionnés » par les scientifiques. En effet, la théorie économique de l'obésité est une piste prise très au sérieux. Elle repose sur le postulat très simple de « manger mal ne coûte pas cher ». Il explique, en partie, pourquoi on observe une plus grande proportion de personnes en excès de poids dans les populations sociales à revenus modestes.
Une étude de marché, conduite au Danemark, entre un peu plus dans le vif du débat en mettant le doigt sur certains profils d'achats alimentaires et en opposant plus spécifiquement deux « camps » : les buveurs de vin et les buveurs de bière…

Une jolie mise en bière ?

L'équipe de chercheurs scandinaves a passé à la loupe près de 3,5 millions de transactions réalisées dans 98 magasins des deux plus grandes chaînes de supermarché danoises, entre 2002 et 2003.

Objectif : identifier, dans un échantillon très représentatif de la population, les personnes qui achètent uniquement du vin, de la bière, les deux, et les non-consommateurs d'alcool, et observer le reste du contenu du caddie. Verdict : on constate des disparités très importantes entre les amateurs du jus de la treille et ceux de la chope.

Le vin consacre le pain

Dans les faits, les acheteurs de vin (et donc les buveurs présumés …) achètent aussi plus d'olives, de fruits et légumes, de volaille, de pain, d'huile d'olive, de fromages allégés, de lait et de viande que les acheteurs de bière. Les auteurs de l'étude les classent dans la catégorie des adeptes de l'alimentation méditerranéenne.

Les acheteurs de bière, en revanche, remplissent plus volontiers leur caddie de plats préparés, de produits sucrés, de viande de porc, de produits frits, de chips, de beurre ou de margarine, de saucisses et de sodas que les acheteurs de vin. Ils se rapprochent en ce sens du consommateur occidental type.

Et ceux qui aiment les deux ? Ils achètent de tout, en plus grande quantité !

Avec modération

Ces tendances de consommation sont confirmées par d'autres études antérieures, certes de moindre envergure, menées aux États-Unis ou en France, par exemple.Les buveurs de vin ont donc un meilleur profil alimentaire.
Plusieurs explications à ce phénomène. La première est à nouveau socio-économique : les buveurs de vin ont, au Danemark et aux États-Unis, un meilleur niveau d'éducation, de meilleurs revenus et une plus grande sensibilisation vis-à-vis de leur santé que les buveurs de bière. Ils sont donc plus susceptibles de connaître et d'appliquer les préceptes d'une alimentation méditerranéenne.
L'étude ne dit pas en revanche s'il faut consommer plus de vin que de bière… Certes, jusqu'à preuve du contraire, le bénéfice pour le cœur du vin est mieux établi et plus puissant que pour la bière. Mais l'effet néfaste pour la santé d'une consommation trop élevée d'alcool ne fait pas, lui, de distinction entre le vin ou la bière !

D'autant plus que l'étude danoise révèle aussi que les abstinents mangent presque aussi bien que les buveurs de vin…

E-sante

Recettes aléatoires