Contre le cancer colorectal : le poisson

Actualité culinaire d'algérie

Contre le cancer colorectal : le poisson

Le lien entre la viande rouge et le cancer colorectal est connu, mais voilà qu'une importante étude européenne le confirme. Ainsi, l'étude Epic (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), menée auprès d'un demi-million de personnes de 10 pays, montre que le risque de développer un cancer colorectal est un tiers plus élevé chez les amateurs de viande rouge et de charcuterie (deux portions par jour) que chez les gens qui en mangent très peu (une fois par semaine).

Coordonné par le Dr Elio Riboli, du Centre international de Recherche sur le Cancer de l'OMS à Lyon, ce travail a été mené en France par l'équipe Inserm de Françoise Clavel-Chapelon et Marie-Christine Boutron-Ruault. Pendant 5 ans, l'état de santé et les habitudes alimentaires des participants ont été soigneusement enregistrés. Au total, 1329 patients ont déclaré un cancer colorectal. Avec un risque augmenté de 33% chez ceux qui mangent 2 portions ou plus de viande rouge et charcuterie par jour, en comparaison de celles et ceux qui n'en consomment qu'une fois par semaine.

Les chercheurs ne comprennent pas complètement les mécanismes de la relation entre risque de cancer et grande consommation de viande rouge et de charcuterie. Certaines données suggèrent que des composés nitrosés ayant des effets cancérogènes se forment dans le système gastro-intestinal suite à l'ingestion de fer, dont est très riche la viande rouge.

De plus, la formation des composés cancérogènes pourrait intervenir durant la cuisson de la viande à forte température, comme lors de barbecues. Toutefois, ce type de cuisson est également utilisé pour le poisson et le poulet.

L'étude permet de calculer le risque de développer un cancer colorectal dans les 10 ans : il passe de 1,28% chez les faibles consommateurs de viande rouge et charcuterie (moins de 30g/j pour un homme et 13g/j pour une femme) à 1,71% chez les gros consommateurs (plus de 129g/j pour un homme et plus de 85g/j pour une femme). Il est de 1,86% chez les faibles consommateurs de poisson (moins de 14g/j) à 1,28% chez les gros consommateurs (plus de 50g/j).

Et le fait de manger du poisson tous les deux jours plutôt qu'une fois par semaine diminue le risque de tumeurs colorectal de 40%. Ces résultats confirment donc les hypothèses de nombreuses études antérieures sur le sujet. « Le risque de cancer colorectal pourrait être réduit en augmentant la consommation de poisson chez ceux qui en mangent le moins, et en réduisant celle de viande rouge, abats et charcuterie chez les gros consommateurs », selon les experts.

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